Message de la présidente

Message du Président – Janvier 2025

À l’époque du grand froid, Tsiothóhrha, appelé décembre, et du très grand froid, Tsiohthohrkó:wa, appelé janvier, mon peuple s’asseyait dans ses longues maisons avec ses familles près des feux pour raconter des histoires et des enseignements. Nos chasseurs étaient de sortie pour attraper le gibier qu’ils ramenaient à la maison. Lorsque la constellation stellaire des Sept Sœurs, ou Pléiades, était à son apogée, ils commençaient leur voyage de retour et leur arrivée marquait le début des importantes fêtes et cérémonies du milieu de l’hiver.

Voilà donc où nous en sommes aujourd’hui. Nous sommes avec nos familles, chez nous, dans nos communautés de principe ou urbaines. Beaucoup d’entre nous ont dû trailler pendant cette période dans les maisons, les cliniques et les hôpitaux qui accueillent nos patients. Dans ma communauté, nous avons beaucoup de personnes âgées en soins palliatifs – deux sont décédées aujourd’hui et une la semaine dernière. Il était salutaire d’entendre les mots prononcés sur le lit des nouveaux défunts, où leur corps et leur esprit étaient informés qu’ils s’étaient séparés. Nous faisons cela pour nous assurer qu’il n’y a pas de confusion de la part de l’esprit, afin qu’il sache qu’il est libre de retourner dans ce lieu que nous appelons le Grand Mystère.

En tant que médecins, nous avons l’incroyable privilège de faire partie de la vie des gens lors de chaque rite de passage. Mais nous devons toujours être vigilants et veiller à ne pas porter plus que ce que nous pouvons supporter. Être avec nos familles et sur nos terres est une façon de nous décharger des souvenirs énergétiques que nous portons.

Certains d’entre nous ont eu la chance inouïe de se rendre en Australie pour participer au Congrès des médecins autochtones de la région Pacifique (PRIDOC). C’est incroyable de participer aux conversations optimistes et enthousiastes sur ce que nous ferons à notre retour. Conscients de notre emploi du temps chargé, nous vous contacterons pour trouver une date, probablement un week-end, au cours des deux prochains mois, où nous pourrons nous rencontrer virtuellement, faire le point et exposer toutes nos idées.

Il est étonnant de constater que nous disposons d’un solide noyau de médecins autochtones. Grâce à notre esprit collectif et à notre expérience, nous pouvons apporter une contribution substantielle aux solutions nécessaires pour remédier aux inégalités en matière de soins de santé, pour créer des équipes multidisciplinaires de soins primaires dans nos communautés d’origine et urbaines, et pour jeter des ponts entre ces soins et les soins spécialisés et surspécialisés.

Nous nous réjouissons de vous rencontrer à nouveau !

Dre Ojistoh Horn, présidente

Message du Président – Octobre 2024

Alors que nous entrons dans la saison des récoltes, j’espère que chacun a trouvé le temps de passer du temps avec ses amis et sa famille. Les quelques mois qui se sont écoulés depuis notre réunion de juillet ont été très chargés. Une nouvelle année scolaire a commencé – certains d’entre nous ont des enfants à l’école, nos étudiants en médecine et nos résidents sont bien engagés dans l’année universitaire, et de nombreux cliniciens sont occupés à réorganiser leurs conférences et leur enseignement. Nous poursuivons tous notre travail en vue d’améliorer la santé de nos concitoyens.

Le personnel de l’AMIC a été très occupé à planifier deux projets importants. Tout d’abord, le personnel et les membres de l’AMIC ont visité des écoles de médecine à travers le Canada, rencontrant le personnel des programmes indigènes, les résidents et les étudiants. Nous sommes à l’écoute des besoins et des préoccupations de chaque école, explorant les moyens de faciliter les relations de mentorat et d’améliorer les possibilités pour nos apprenants de travailler aux côtés de médecins indigènes. Deuxièmement, les membres de l’AMIC participeront au Congrès des médecins indigènes de la région Pacifique (PRIDoC) à Adélaïde, en Australie, en décembre prochain. Ce rassemblement, qui a lieu tous les deux ans, est l’occasion de rencontrer des collègues d’autres continents, d’en apprendre davantage sur leurs peuples, leur histoire et leurs cultures, et d’apprécier les diverses approches visant à améliorer les soins de santé dans les communautés indigènes.

Le 18 septembre 2024, de nombreux médecins autochtones se sont réunis à Victoria, en Colombie-Britannique, pour témoigner des excuses présentées par l’Association médicale canadienne pour les préjudices subis par les peuples autochtones. Suivant les instructions du peuple Kwakwaka’wakw à la maison Mungo Martin, les participants venus de tout le continent ont placé des médicaments et des récits dans un faisceau cérémoniel. Ce paquet, dont s’occupe actuellement le président de l’AMC, symbolise notre engagement collectif à tenir l’AMC responsable de l’esprit et de l’intention de ces excuses.

Par ailleurs, le projet de loi S-5, qui modifie la Loi canadienne sur la protection de l’environnement en reconnaissant notre droit de vivre dans un environnement sain, et le projet de loi C-226, qui élabore une stratégie nationale de lutte contre le racisme et l’injustice en matière d’environnement, sont deux textes législatifs canadiens qui mettent en lumière de nombreux problèmes sous-jacents à la mauvaise santé de nos peuples et des écosystèmes dans lesquels nous vivons. En tant que médecins autochtones, je vous encourage à utiliser votre forte capacité de plaidoyer pour amplifier la voix de nos peuples, en particulier dans le contexte de cette loi et d’autres lois qui affectent notre santé.

L’équinoxe d’automne est passé. Espérons que notre mère la Terre se prépare à un bon repos sous une épaisse couche de neige et de glace. Prenez le temps de faire ce qui vous fait du bien et je vous souhaite un merveilleux reste de l’année.

Niawen go:wa,

Dre Ojistoh Horn, présidente